Mathis Haug

« ... citoyen du Monde. Mathis est un vrai melting-pot de nationalités et de style musicaux » Rolling Stone

Mathis Haug, baroudeur musical

« ... Son charisme et son excentricité explosent sur scène. » L’Humanité 

Il est né en Allemagne, vit dans le Gard et glane des sons au plus profond des États-Unis.

Il a le look d’un baroudeur, qu’on croiserait sur une route américaine, quelque part du côté des Appalaches ou sur les rives du Mississippi. Barbe de trois jours, casquette, regard bleu, guitare en bandoulière. Et la voix superbement éraillée, comme nourrie par le grain du voyage. Mathis Haug a toujours eu en lui une quête de grands espaces et de sons multicolores (le blues, mais pas  seulement !). Mais si l’Amérique habite, fortement, une grande partie de son œuvre, celle-ci est surtout le résultat du métissage qui le construit depuis l’enfance.

L’histoire de Mathis Haug commence en 1976 en Allemagne, à Pforzheim, « la ville des orfèvres », au cœur de la Forêt- Noire. Son père est architecte, sa mère couturière. Pas musiciens, les parents. Mais la grand- mère maternelle, Frida, joue de la guitare. « Elle chantait bien, jouait bien, se remémore Mathis. Elle faisait de la musique folk allemande. Une musique qui a pris ses origines entre au- tres en Russie. Ça m’a marqué. » Le grand-père, lui, a rangé ses instruments (saxo, violon) il y a bien longtemps. Traumatisé. « Il était musicien de jazz. Il avait été déporté à la fin de la guerre. Après, il avait tout arrêté. Je ne l’ai jamais entendu jouer. » À 6 ans, changement de décor. La maman de Mathis s’ins- talle en Sud-Ardèche, avec fis- ton et compagnon. « Ils n’étaient pas vraiment hippies, mais ils voulaient un changement de vie. Je me suis retrouvé en classe unique, à 10-20 gamins. J’y ai de très beaux souvenirs. Par contre, au niveau culturel, il n’y avait rien. » Dans ce “rien”, entouré au fil des années de frangins et frangines, Mathis se forge, malgré tout, un univers musical. « Chez moi, il n’y avait pas de télé. J’écoutais des K7 ramenées par l’ami de ma mère. Des copies, avec juste écrit Blues, face A, face B. Je n’avais pas d’image à mettre sur les sons. Je ne savais pas qui chantait. Mais je me fabriquais mes propres histoires... » Il y a aussi une voisine, une Parisienne ayant fréquenté le show biz’, « ma médiathèque à moi. Elle m’a fait découvrir Gainsbourg, Higelin... »

À 15 ans, Mathis s’offre sa première guitare : une électrique, copie de Gibson Les Paul, dénichée en Allemagne. « Mais son manche était vrillé, inaccordable. J’ai essayé d’apprendre des- sus, puis je suis passé à la folk. » À 18 ans, majeur, Mathis bosse dans son pays natal. Puis revient en France, à Nîmes. Il compose, commence à tourner dans les cafés-concerts. Le public nîmois est séduit par ce jeune homme charmant à la voix ravageuse. « Elle ne ressemblait à aucune autre. Avec, il faisait ce qu’il voulait », se souvient Bernadette Le jannoux, une amie de 30 ans.

Le succès en Espagne !

Le premier disque est enregistré avec les moyens du bord. « Dans la chambre d’un copain, Denis Capus, précise Mathis. C’était un peu les débuts du home studio, on a bricolé des prises de guitare, rajouté de la batterie... » L’album est pressé à mille exemplaires. Mathis, qui vit désormais à Barcelone, les envoie aux maisons de disques et essuie « des refus de tout le monde. Sauf un petit label, Pueblo records, qui m’a dit “C’est super ce que tu fais, on va le sortir.” » “5”, album de Mathis & the Mathematiks, sort en Espagne, tape dans l’œil de Diego Alfredo Manrique - le “Philippe Manœuvre espagnol” – et cartonne. « On est rentré dans le Top 40 espagnol et, ensuite, ça a très bien marché en France. » Il s’installe à Paris et multiplie les premières parties de renom (Higelin, Chris Whitley, Poppa Chubby...). Auteur-compositeur, Mathis Haug est aussi recherché comme pur guitariste. En 2008, il part en tournée avec Emily Loizeau, enregistre pour Manoukian...

Remarqué par le label blues Pixie Frog, il enregistre son premier album solo Playing my dues. Il travaille avec l’harmoniciste Jean-Jacques Milteau, qui produit le superbe Distance (2013), puis sort Wild country, un album sauvage, déjà sur les routes du continent américain.  Les concerts s’enchaînent en France et à l’étranger. Tous saluent un songwriter classieux, qui aime mixer folk, rock, blues, country. Et toujours « cette voix incroyable. Dès qu’on l’entend, c’est Mathis ! Il n’y en a pas d’autre pareil, s’emballe la grande violoniste Aurore Voilqué. Mais il n’y a pas que ça, c’est aussi un mec cool, bon esprit, beau à regarder. » En 2018, Mathis Haug met de côté la musique pour se consacrer à une autre passion, ancienne : la cuisine. Et surtout en cultiver une nouvelle avec Amy Lillard, américaine originaire du Colorado. Celle-ci est installée à la grange de Vers, à deux pas du Pont du Gard. Un lieu magique pour gourmets, mélomanes, musiciens. Mathis met en mélodie les saveurs... « Il cuisine des recettes très personnelles. Il invente, adapte... Ça ressemble à sa musique », dit Bernadette.

Memphis, le pèlerinage... et l’enregistrement miracle

L’expérience durera jusqu’en 2021. Sans effacer, entre-temps, l’appel du large. En 2018, Mathis est de nouveau sur la route, à Memphis, berceau du blues. Il pousse la porte d’un des innombrables studios qui jalonnent la capitale du Tennessee, s’entoure de bluesmen chevronnés et réalise, « en seulement deux jours », le sublime Memphis sessions. Dans la foulée, il joue dans le mythique Clayborn Temple, rendu célèbre par les mouvements sociaux des années 60 et un certain Martin Luther King. Les États-Unis, encore, seront l’objet d’un road trip, deux ans plus tard, sur la côte est américaine, qui inspirera l’album Kiss my grits. L’Amérique, toujours l’Amérique. Mais pourquoi, au juste ? Pour ses « héritages multiculturels », « une richesse musicale et même culinaire qui sont assez étonnantes », une capacité à ingurgiter les sons pour les mixer et les faire ressortir en des genres nouveaux... et universels. « Je crois que les Américains eux-mêmes ne mesurent pas la portée de leur culture. »

Aujourd’hui, Mathis conjugue vie de famille (il a trois enfants, Elsie, Arlo et Mila), de musicien... et de conseiller artistique, recherché à travers le monde. Il y a eu l’Amérindienne Pura Fé, la marocaine Oum. Ou, à nouveau, la violoniste Aurore Voilqué, recroisée lors du dernier Nîmes métropole jazz festival. « Mathis est extrêmement pertinent. Il a des idées de directeur artistique, il sait manager les choses avec intelligence. » En avril, Mathis Haug sortira son prochain album, hommage à Doc Watson, merveilleux serviteur des musiques traditionnelles américaines (lire ci-contre). Melting-pot, routes américaines, partage de sons. Un projet comme un condensé du sillon que Mathis Haug trace, inlassablement. De la Forêt-Noire, aux grands espaces américains, sans oublier les Gorges du Gardon. Toujours en quête de son.

Adrien Boudet - Midi libre

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KISS MY GRITS

Wild time 2021

"Toujours partant pour apporter un petit quelque chose d’original au blues pour que jamais on ne s’ennuie, Mathis Haug ne se prive pas une nouvelle fois et signe avec « Kiss My Grits » un pur brûlot comme on les aime. A consommer sans la moindre modération bien entendu !" zicazic.com

Mathis Haug: Guitares, voix, basse clavier et loops batterie
Basse sur Fishing with Bill: Benoit Nogaret
Mix: GuyrOOts
Enregistré à la maison Hiver 2020
Photo et Artwork: Mathis Haug

The MEMPHIS SESSIONS VOL.1

Wild Time 2018

"Attention, voilà du lourd, du très lourd…! Et dites vous bien que ce disque de Mathis HAUG est appelé à prendre une place considérable dans toutes les discothèques dignes de ce nom." parismove.com

Pochette-Mathis-Haug---1

Mathis Haug: guitares et chant
Rick Steff: Orgue, piano, accordeon, et choeurs
John C Stubblefield: Basse, contrebasse et choeurs
Stef Notari: Batterie, percussions et choeurs
Toni Green: Choeur sur If I Had my way
Krista Wooten Combest: Violon
Sebastian Danchin: Choeurs
réalisation: Sebastian Danchin
prise de son et mixage: Daniel Lynn @ Music & Arts Memphis Tn
Photo: Mathis Haug
Artwork: Ben Houliere

WILD COUNTRY

Nueva Onda records 2017

" voix puissante, chaude et éraillée, excellent jeu de guitare, show irrésistible fait de soul, de folk et de blues ... " Sud Ouest

Mathis Haug: guitares, banjo, Harmonica et chant
Christophe Cravero: Fender Rhodes, Melodica et Violon
Mike Latrell: Orgue et piano
Abdenour Natouri: Contrebasse
Stef Notari: Batterie, percussions et choeurs
Nick Vaughan: Fiddle et mandoline
Regis Gizavo: accordeon
Pauline Diamond: Choeurs
réalisation: Sebastian Danchin
prise de son et mixage: GuyrOOts
Photos et Artwork: Thyl Detré

DISTANCE

Dixiefrog Records 2013

" Chanteur, conteur, poète, musicien Mathis est tout ça, tant dans ses textes que dans sa diction. Ses musiques sont des rivières plus ou moins calmes, que l’on descend dans un mélange d’appréhension et de bien être ... " Soul Bag

Mathis Haug: Chant, guitares, banjo
Stéphan Notari: Batterie, guitare acoustique, piano, chœurs
Benoît Rapetti: basse, contrebasse
Mike Lattrell: Tuba, mandoline, orgue
Céline Bonacina: Saxophones baryton & soprano
J.J Milteau: harmonicas
réalisation: J.J. Milteau
prise de son et mixage: GuyrOOts
Mastering : Bruno Gruel - Elektra Mastering
Photos : J.J. Milteau
Artwork : Barilla design

PLAYING MY DUES

Dixiefrog Records 2011

"Dans un univers à la confluence de la folk, d'un blues doux, d'un jazz sage, Mathis Haug, gagne haut la main ses galons de songwriter sérieux (c'est-à-dire : sensible, puissant, vivant et immédiatement intime)" Froggydelight.com

Mathis Haug: Chant, guitares, banjo
Stéphan Notari: Batterie
Paul Jothy: Batterie et percussions
Julien Capus: basse, contrebasse
Claviers: GuyrOOts
réalisation: Mathis Haug
prise de son et mixage: GuyrOOts
Photos & Artwork : Thyl Detré

MATHIS AND THE MATHEMATIKS

Productions spéciales 2005

"Mathis cultive les champs musicaux proche du nu-blues sans toutefois se soucier de sa forme traditionnelle." El Pais

Mathis Haug: Chant, guitares
Denis Capus: Batterie, loops, sampling, clavier
Lionel Puyal: Basse
Julien Capus: basse, contrebasse
réalisation: Denis Capus
prise de son et mixage: Denis Capus & Lionel Puyal
Artwork : Thyl Detré